samedi 20 octobre 2018

Un geste artistique autour de la présence des exilés



La présence croissante des exilés et la question de leur accueil sont un défi pour nos sociétés européennes. Des femmes et des hommes quittent leur pays pour essayer de sauver leur vie et celles de leurs enfants. Ils fuient l’enfer, la mort, l’absence de futur et se dirigent vers l’Europe en quête d’un avenir possible. L’Europe est mise à l’épreuve sur ses valeurs, tentée de se fermer, de se replier, au risque de se perdre elle-même.
L’artiste plasticienne Catherine Van den Steen  a croisé à plusieurs reprises dans son travail les thèmes de l'exode et de l’exil, comme ceux de la diversité de la personne humaine dans la cité. 

Elle propose, à partir la toile peinte par Rubens La Chute d’enfer des damnés (1620), une installation monumentale de 12 mètres de haut par 9,54 mètres de large et 4 mètres de profondeur qui a pour intention de faire éprouver au public européen le parcours de résilience des exilés.
En représentant de manière très réaliste la chute des corps nus des damnés, Rubens peint, par le travail de la lumière et de la couleur, simultanément une ascension, une remontée.


C’est ce double mouvement qui sera proposé au public, par une confrontation à la chute (qui sont les Damnés ?) et une expérimentation de la remontée « à l’intérieur » de la toile.




Le dispositif sera constitué par deux ensembles de peintures installés sur un échafaudage, que l’on pourra gravir à l’intérieur.
La redescente se fera par l’extérieur sur le côté de l’installation.
En façade, la reproduction en valeur (ombre et lumière) du dessin de l’œuvre de Rubens sur une toile translucide.
À l’intérieur, sur quatre étages que les visiteurs parcourront, de grandes toiles horizontales, peintes par Catherine Van den Steen rendront présent, sur les fonds de couleurs de l’œuvre de Rubens, le parcours des exilés depuis leur point de départ jusqu’à leur rêve d’intégration en Europe (cf. page précédente).
Le caractère translucide de la toile de la façade et un jeu d’éclairage permettront de percevoir « la remontée des vivants » derrière « la chute des damnés ». Remontée du public avec les exilés Un environnement sonore accompagnera le mouvement.
La réalisation des quatre toiles des étages intérieurs sera précédée par lorganisation dateliers de créations où Catherine Van den Steen travaillera avec les exilés autour de leur parcours.
Une cinéaste filmera le projet pendant toute sa préparation en vue de produire un documentaire sur l’œuvre. Un livre-catalogue à plusieurs voix sera un autre moyen de restituer tout le parcours de cette création.

Une ambition européenne
Puisque le langage des arts plastiques est universel, l’intention est de présenter cette installation à Paris, Lyon, Marseille, Lille, Munich, Berlin, Bruxelles, Anvers, Rome, Londres… si possible dans un cadre événementiel mobilisant le public.
Elle pourra être présentée à loccasion dune manifestation dart contemporain (foire, biennale, Nuit Blanche, etc.) et associer divers partenaires publics (locaux, régionaux, nationaux ou européens) et privés.


Conception artistique Catherine Van den Steen 
et une équipe 
avec Jean-François Bouthors (communication et édition) Hocine Tandjaoui et Céline Oriol (conseillers pour la gestion du projet) Anne-Laure Gimenez (architecte)Caroline Emmet (Cinéma/documentariste)Roland Cahen (designer sonore) et les membres de l'association Anachromiques.





Un projet porté par l'association Anachromiques