La
présence croissante des exilés et la question de leur accueil sont un défi pour
nos sociétés européennes. Des femmes et des hommes quittent leur pays pour
essayer de sauver leur vie et celles de leurs enfants. Ils fuient l’enfer, la
mort, l’absence de futur et se dirigent vers l’Europe en quête d’un avenir
possible. L’Europe est mise à l’épreuve sur ses valeurs, tentée de se fermer,
de se replier, au risque de se perdre elle-même.
L’artiste
plasticienne Catherine Van den Steen a croisé à plusieurs
reprises dans son travail les thèmes de l'exode et de l’exil, comme ceux de la diversité de la
personne humaine dans la cité.
Elle propose, à partir la toile peinte par Rubens La Chute d’enfer des damnés (1620), une installation monumentale de 12 mètres de haut par 9,54 mètres de large et 4 mètres de profondeur qui a pour intention de faire éprouver au public européen le parcours de résilience des exilés.
Elle propose, à partir la toile peinte par Rubens La Chute d’enfer des damnés (1620), une installation monumentale de 12 mètres de haut par 9,54 mètres de large et 4 mètres de profondeur qui a pour intention de faire éprouver au public européen le parcours de résilience des exilés.
En représentant de manière très réaliste la chute des corps nus des damnés, Rubens peint, par le travail de la lumière et de la couleur, simultanément une ascension, une remontée.
C’est
ce double mouvement qui sera proposé au public, par une confrontation à la
chute (qui sont les Damnés ?) et une expérimentation de la remontée
« à l’intérieur » de la toile.
Le dispositif
sera constitué par deux ensembles de peintures installés sur un échafaudage,
que l’on pourra gravir à l’intérieur.
La
redescente se fera par l’extérieur sur le côté de l’installation.
En façade,
la reproduction en valeur (ombre et lumière) du dessin de l’œuvre de Rubens sur
une toile translucide.
À l’intérieur,
sur quatre étages que les visiteurs parcourront, de grandes toiles
horizontales, peintes par Catherine Van den Steen rendront présent, sur les
fonds de couleurs de l’œuvre de Rubens, le parcours des exilés depuis leur
point de départ jusqu’à leur rêve d’intégration en Europe (cf.
page précédente).
Le
caractère
translucide de la toile de la façade
et un jeu d’éclairage
permettront de percevoir « la
remontée des
vivants »
derrière « la
chute des damnés ».
Remontée du
public avec les exilés… Un
environnement sonore accompagnera le mouvement.
La réalisation
des quatre toiles des étages
intérieurs
sera précédée par
l’organisation
d’ateliers
de créations
où
Catherine Van den Steen travaillera avec les exilés
autour de leur parcours.
Une
cinéaste
filmera le projet pendant toute sa préparation
en vue de produire un documentaire sur l’œuvre.
Un livre-catalogue à
plusieurs voix sera un autre moyen de restituer tout le parcours de cette création.
Une
ambition européenne
Puisque
le langage des arts plastiques est universel, l’intention est de présenter
cette installation à Paris, Lyon, Marseille, Lille, Munich, Berlin, Bruxelles,
Anvers, Rome, Londres… si possible dans un cadre événementiel mobilisant le
public.
Elle
pourra être présentée à l’occasion
d’une
manifestation d’art
contemporain (foire, biennale, Nuit Blanche, etc.) et associer divers
partenaires publics (locaux, régionaux,
nationaux ou européens)
et privés.
Conception
artistique Catherine
Van den Steen
et une équipe
avec Jean-François Bouthors (communication et édition), Hocine Tandjaoui et Céline Oriol (conseillers pour la gestion du projet), Anne-Laure Gimenez (architecte), Caroline Emmet (Cinéma/documentariste), Roland Cahen (designer sonore) et les membres de l'association Anachromiques.
et une équipe
avec Jean-François Bouthors (communication et édition), Hocine Tandjaoui et Céline Oriol (conseillers pour la gestion du projet), Anne-Laure Gimenez (architecte), Caroline Emmet (Cinéma/documentariste), Roland Cahen (designer sonore) et les membres de l'association Anachromiques.
Un projet porté par l'association Anachromiques