Elle a vécu enfant, comme expatriée avec ses parents belges, le coup d’État chilien de 1973, puis les premières années de la dictature du général Pinochet, à Santiago.
Diplômée des Beaux-Arts de Paris en 1986, elle a réalisé plusieurs séries de tableaux autour des thèmes de l’exode et des exils, notamment après la guerre du Kosovo (exposition à Sarajevo en 2005).
Elle est également l’auteur de la série On vient tous de quelque part, 220 portraits sur le vif, de personnes répondant à la question de leur origine.
Particulièrement attentive à la présence et à la diversité de la personne humaine dans la cité (expositions In Cité/In Situ, Palais du Luxembourg, Paris 2012, Drie Keer Belgisch/Belge trois fois, Mamac de Liège, BOZAR de Bruxelles, et Consulat général de France à Anvers en partenariat avec le FoMu, 2010), elle a également inscrit son travail dans la tradition de la peinture d’histoire (projet réalisé avec des élèves de lycée L’enlèvement de Chibok, réalisé à partir du tableau de Poussin L’Enlèvement des Sabines, présenté au Louvre en 2016, projet Sortir du cadre, à partir du tableau de Delacroix Femmes d’Alger dans leur appartement, repris par Picasso puis point de départ du livre éponyme d’Assia Djebar).
Développant de plus en plus son travail dans une confrontation avec l’histoire de la peinture, elle s’est tournée vers les œuvres de Rubens, le maître du baroque et donc du mouvement, pour concevoir sa propre manière de représenter New York après un séjour de plusieurs semaines dans cette ville, dans une compénétration des scènes saisies dans les rues et des thématiques traitées par le peintre flamand.
New York composition 10, 2018, acrylique sur toile, 176x250 cm
New York composition 12, 2018, acrylique sur toile,81x130 cm
C’est avec ce parcours que Catherine Van den Steen a décidé de s’affronter au sujet de la présence des migrants en Europe au moment où plusieurs pays ont entrepris de fermer leurs frontières.
